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Tout d'abord, mon père est natif de Massangis dans l'Yonne. Savez vous comment on appelle les gens de Massangis ? Si non, cliquez sur le bouton Yonne (en haut)

Saviez vous que...

 

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L'Yonne a été peuplée très tôt par l'homme. On trouve les traces les plus anciennes d'un habitat humain dans les grottes préhistoriques d'Arcy sur Cure.

De l'époque celte, les habitants du département de l'Yonne ont gardé leur nom d'Icaunais provenant du nom de la rivière divinisée (Icauna en latin).

L'occupation romaine s'est concrétisée par le développement de tout un réseau de voies de communication et par l'édification de véritables villes, dont le meilleur exemple est Sens (Agedincum) capital d'une province romaine (la quatrième Lyonnaise).

Christianisés dès le IIIème siècle, les pays de l'Yonne se couvrent de monuments religieux, dont l'abbaye consacrée à saint Germain à Auxerre est le phare qui illumine la période carolingienne.

Le partage de cet empire en deux nations franque et germanique est marqué par la bataille de Fontenoy-en-Puisaye, le 25 juin 841. Alors que le Sénonais est rattaché au domaine royal, l'Auxerrois et le sud du département restent dans la mouvance du duché de Bourgogne.

Après les désastres de la guerre de Cent Ans, une période de reconstruction commence, avec l'apparition de nombreuses demeures pour l'aristocratie placée au centre de l'exploitation agricole.

En 1790, le département de l'Yonne fut créé. Cette période de relative prospérité favorisa le développement du commerce, notamment par les voies d'eau. L'Yonne en effet servait pour convoyer à Paris le bois de chauffage et de construction du Morvan, les vins de l'Auxerrois, de Chablis, du Tonnerrois et de l'Avallonnais, ainsi que des marchandises provenant du Midi.

Le retour à l'Empire lors des Cents Jours fut perçu comme un renouveau de la Révolution. La rencontre du maréchal Ney et de Napoléon, le 18 Mars 1818 à la préfecture d'Auxerre fut décisive puisque le maréchal se rallia à l'empereur.

Sous le Second Empire, le développement des moyens de transport n'empêcha pas un exode rural, accéléré par l'épidémie du phylloxéra qui détruisit 20 000 hectares de vigne, la principale culture du département.

L'Yonne fut aussi le berceau et le lieu d'inspiration d'écrivains de réputation universelle : 

Restif de la Bretonne (mon ancêtre) 

né le 23 Octobre 1734 à Sacy

  

près de Vermenton, Nicolas Restif de la Bretonne est considéré comme l'écrivain français le plus sulfureux après le marquis de Sade. Son père, un riche laboureur, le destine à la carrière ecclésiastique mais le jeune Nicolas devient finalement apprenti imprimeur à Auxerre. Il passe alors son temps entre son métier, les aventures amoureuses et la découverte des grands auteurs de théâtre français. Après une tentative infructueuse à Paris, il revient à Auxerre et épouse Agnès Lebègue. Son mariage est un échec et il retourne à Paris et parvient à vivre de ses œuvres à partir de 1775. Sa production est immense : plus de 100 volumes, parmi lesquels on peut citer "le paysan perverti", "Lucile ou les progrès de la vertu", "la vie de mon père". Divorcé et ruiné, il meurt à Paris, dans la misère, en 1806.

 

Colette

 

Sidonie-Gabrielle Colette est née le 28 Janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye. 

Elle vit une enfance heureuse entourée de son père, Jules, ancien soldat devenu percepteur et de sa mère, Sido. A 17 ans, elle quitte la Puisaye pour n'y plus revenir et va vivre à Paris avec son mari, Henri Gauthier-Villars, dit Willy. Il lui fait connaître le milieu artistique parisien et lui apprend le métier d'écrivain. La série des "Claudine" connaît un succès immédiat. Colette quitte alors son mari et explore d'autres domaines comme le music-hall et le journalisme. Elle se remarie en 1912 avec Henri de Jouvenel. Elle écrit alors ses œuvres maîtresses, "Chéri", "Le Blé en herbe", "La naissance du jour". Ses derniers écrits évoquent d'une façon extraordinairement précise et sensible les paysages de Puisaye. Présidente de l'Académie Goncourt, elle s'éteint à Paris le 3 Août 1954.

 

 Larousse

Issu d'un père charron et d'une mère aubergiste. Pierre Larousse est né le 23 Octobre 1817 à Toucy. Déjà enfant, il s'émerveille de tout et lit énormément. Après des études à Paris, il est nommé instituteur à Toucy. Mécontent des manuels et des méthodes d'enseignement, il démissionne et repart à Paris où il fréquente la Sorbonne, le Collège de France, le Conservatoire des Arts et Métiers et les grandes bibliothèques. Il rédige des manuels scolaires basés sur une nouvelle méthode impliquant l'imagination des élèves. Il commence son œuvre colossale, "Le Grand Dictionnaire Universel du XIXème siècle". Travaillant entre 14 et 16 heures par jour, il met en forme les milliers de fiches qu'il a constituées. Son Grand Dictionnaire, salué par Victor Hugo, paraît de 1864 à 1875.

 

Marie Noël

de son vrai nom Marie Rouget, est née à Auxerre le 16 Février 1883. Issue d'une famille de confiseurs et de maçons, elle passe pratiquement toute sa vie à Auxerre. Vouée au célibat à la suite d'un amour de jeunesse déçu, elle se consacre aux œuvres catholiques. Ses vers paraissent pour la première fois en 1910 dans "la revue des Deux mondes". Puis elle publie à compte d'auteur son premier recueil "les chansons et les heures" qui est suivi par une abondante production. Son œuvre mystique constitue aussi un témoignage de la vie quotidienne auxerroise, notamment dans le milieu vigneron (Le cru d'Auxerre). Marie Noël fut certainement le plus discret des auteurs français du XXème siècle.

et  Romain Rolland.

 

Traditions et légendes :

 

Folklore et vin de Chablis :

La vigne est célébrée en permanence dans les caves chablisiennes. Mais, en Février, tous les ans, Saint-Vincent, le patron des vignerons, est honoré à tour de rôle dans une des dix-neuf communes d'appellation Chablis en suivant le cours du Serein ; d'où le nom de la fête de la Saint-Vincent Tournante. Pour célébrer leur saint patron, chaque village viticole porte en procession son ex-voto de Saint-Vincent, après une messe solennelle et des intronisations de la Confrérie des Piliers chablisiens. La cuvée de la Saint-Vincent Tournante, créée par l'ensemble des producteurs du village, est offerte aux visiteurs dans un verre arborant le blason de la fête.

La Saint-Vincent Tournante est aussi la grande fête des vignerons de Bourgogne. Créée par la Confrérie des Chevaliers du Tastevin en 1938, elle "tourne" depuis de village en village dans toute la Bourgogne. Le 30 et 31 Janvier 1999, c'est à Chablis qu'elle a eu lieu. Elle n'était pas venue dans l'Yonne depuis près d'un quart de siècle... La cuvée de la Saint-Vincent Tournante de Chablis se déguste donc une à deux fois dans une vie !

Chaque année, le 4ème week-end de Novembre, afin de mieux faire connaître les mérites des vins, est organisée une exposition qui clôture le cycle des festivités vineuses de Bourgogne. Le samedi étant réservé aux professionnels, le dimanche est le jour du grand public. Tous, taste-vin en main, disposent des différents crus pour en saisir les nuances et les caractères respectifs. Un déjeuner gastronomique avec danses et chants locaux marque cette journée. Le lundi a lieu la Pelée réservée aux vignerons et à leurs amis : chacun est tenu d'apporter au moins deux bouteilles de son meilleur vin, comparaisons et jugements se font dans la bonne humeur, avec bonnes histoires et chansons gaies.

Un arbitrage curieux :

On organise encore à Noyers, le 14 Juillet, un "lancer de boules". Ce jeu commémore un curieux arbitrage, rendu à l'instigation d'une châtelaine du lieu, en 1231. Il s'agissait d'affranchir de certaines obligations une partie de la population, mais laquelle ? Il fut décidé qu'un habitant lancerait un boulet depuis le château : son point de chute marquerait la frontière entre les exemptés et les autres... Selon certains, la châtelaine elle-même aurait fait rouler le boulet vers le bourg. Aujourd'hui, à l'angle de la rue Franche et de la place de la Madeleine, se voit toujours la "boîte à boules" datée de 1622.

L'Yonne coule-t-elle à Paris ?

L'Yonne est considérée aujourd'hui comme un affluent de la Seine dans laquelle elle se jette à Montereau : la géographie est formelle. Des esprits contradicteurs aiment parfois encore poser la question : n'est-ce pas l'Yonne qui coule à Paris et jusqu'à la Manche, la Seine n'étant en réalité que son affluent ?

Les arguments sont nombreux. Historiquement, l'Yonne a toujours été une grande voie de pénétration et de traversée jusqu'à la France du centre : l'"Icauna" antique connaissait une forte circulation de bateaux transportant hommes et marchandises. Le souvenir de l'invasion du Xème siècle est aussi à rappeler : sur des centaines de barques rapides, les Normands, après le pillage de Paris, ont remonté l'Yonne pour aller en Bourgogne exercer leurs razzias. Le flottage des bois du Morvan a fait de cette rivière un véritable "fleuve qui marche" du Morvan à Paris.

Le débit et le rôle de la rivière, les risques qu'elle a longtemps fait courir à la capitale et les aménagements qu'elle a subits, font croire que l'Yonne est le cours d'eau principal par rapport à la Seine. Au confluent de Montereau, l'Yonne que les grands barrages-réservoirs, régularisant le cours de la Seine à Paris, ont été construits. Le plaisir du rêve ou le goût de la vérité ? L'Yonne pourrait être le fleuve de Paris.

La cerise marmotte :

Les variétés de cerises qu'on trouve sur le marché sont nombreuses : montmorency, burlat, guigne, bigarreau, marmotte... L'appellation "marmotte" provient d'une histoire locale. Un habitant de Jussy était connu sous le sobriquet de Marmotte.

Ayant perdu toutes ses vignes par le phylloxéra, il avait l'habitude de faire de longues siestes près des cerisiers, le seul bien qu'il lui restât. Un jour, il découvrit dans une haie une nouvelle cerise dont il apprécia la qualité : l'arbre était issu d'une hybridation naturelle de bigarreau. Il développa cette nouvelle variété. Le fruit devint la cerise "Marmotte". C'est un bigarreau, gros, à chair ferme rouge et sucrée.

 

Site et monument historique :

Les grottes d'Arcy. Le site, classé site archéologique d'intérêt national, est constitué par un ensemble de cavernes creusées par la Cure, dans un massif calcaire corallien émergé à la fin de l'ère secondaire. Onze grottes préhistoriques, dont la première fut explorée il y a 150 ans, conservent les vestiges des occupations humaines qui se sont succédées pendant près de 200 000 ans. A la richesse exceptionnelle de ces habitats s'ajoute deux grottes ornées dont l'ancienneté, celle de la Grande Grotte en particulier - 33 000 ans, classe Arcy au deuxième rang mondial des grottes ornées juste après la Grotte Chauvet (Ardèche).

 

 Logo :

Le logo du Conseil régional évoque les armoiries de la Bourgogne : celles du Duc Philippe le Hardi, fils du roi Jean le Bon, resté célèbre pour avoir si bien défendu son père à la bataille de Poitiers ("Père, gardez-vous à gauche ! Père, gardez-vous à droite!"). Il reçut la Bourgogne en récompense. Ceci explique la présence des fleurs de lys d'or aux côtés des armes des ducs capétiens de Bourgogne. Le B majuscule s'inspire de la signature de saint Bernard.

Alésia :

La première page de l'histoire de France. En 52 avant J-C., Vercingétorix porté à la tête des Gaulois révoltés affronte Jules César et son armée à Alésia (Alise-Sainte-Reine). L'un des grands affrontements militaires de l'Antiquité : plus de 200 000 hommes y auraient participé. Vaincu, le héros gaulois rend avec panache ses armes à César qui le fera mourir 6 ans plus tard à Rome au soir de son triomphe.. Mais la nation française naît de ce grand élan.

Époisses :

La Bourgogne est un plateau de fromages : Époisses, Cîteaux, Soumaintrain, Boulette de La Pierre qui vire, Crottin de Chavignol des bords de Loire ou Chevreton de Mâcon des bord de Saône, Cendré d'Aisy, Montrachet, Ami du Chambertin, vous avez l'embarras du choix.

Kir :

Curé de campagne jusqu'à 50 ans passés, le chanoine Kir né à Alise Sainte Reine. Offrant généreusement à ses hôtes l'apéritif bourguignon, un tiers de crème de cassis de Dijon, deux tiers d'Aligoté de Bourgogne, il donne son nom au kir et entre ainsi dans le Petit Larousse à la rubrique des noms connus.

Tastevin :

Fondée en 1934, la Confrérie des Chevaliers du Tastevin est la mère de toutes les innombrables confréries vineuses et gastronomiques créées sur les cinq Continents. Une idée née à Nuits Saint Georges et qui a fait le tour du Monde. Le Château du Clos de Vougeot est ainsi devenu la plus belle table d'hôtes de France. La Saint-Vincent tournante, le Tastevinage, combien d'idées nées encore ici et que tous les vignobles français et étrangers imitent aujourd'hui.

X :

La Bourgogne est brouillée avec les x. Auxerre, Auxois, Auxonne se prononcent de façon mouillée, Ausserre, Aussois, Aussonne. En revanche, on aime ici l'X : Gaspard Monge, Lazare Carnot et Prieur de la Côte d'Or ces trois bourguignons de la révolution ont créé l'École polytechnique, offrant à la France tant d'ingénieurs et de savant ! l'X est aussi la croix de saint André, patron de la Bourgogne.

Tour Eiffel :

Que serait Paris sans la Bourgogne ? La  capitale doit en effet à des Bourguignons la Marseillaise de l'Arc de Triomphe de l'Étoile, le Zouave du pont de l'Alma, le Panthéon, le musée Grévin, et la Tour Eiffel bien sûr. Né à Dijon, Gustave Eiffel (1832-1923) offre à la France en 1889 sa plus belle image ; le mariage d'amour de l'art et de la technique.

Toison d'Or :

Créé en 1430 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, l'Ordre de la Toison d'Or est intimement lié à notre histoire. Il possède à l'origine son siège à la Sainte-Chapelle de Dijon. Descendant de Charles le Téméraire et de Marie de Bourgogne sa fille, l'archiduc Otto de Habsbourg, député européen (élu par la Bavière) en est aujourd'hui le souverain. Il existe aussi un Ordre espagnol de la Toison d'Or, dont le roi Juan Carlos est chef et souverain : une distinction accordée à des chefs d'État.

Tuile vernissée :

Les toits multicolores de l'Hôtel Dieu de Beaune sont l'image même de la Bourgogne qui, s'inspirant des couleurs de la vigne en automne, illumine le regard d'une caresse chaleureuse et chatoyante. Le soleil n'était-il pas appelé jadis "le Bourguignon" ? La tuile vernissée recouvre d'un tapis d'Orient les églises, les châteaux comme parfois les plus humbles demeures. Chaque année (3ème dimanche de novembre), un événement mondial aux Hospices de Beaune : la vente des vins du domaine.

Vauban :

Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707) n'est pas seulement le maréchal qui révolutionne l'art de la guerre en construisant des places fortes réputées imprenables. Il propose de grandes réformes économiques et sociales. Profondément attaché à son Morvan, (château de Bazoches, Saint Léger Vauban) il connaît la misère des hommes et veille à la soulager.

Vézelay :

"Une barque qui a jeté l'ancre sur l'horizonné, disait Claudel. Aucun site bourguignon ne suscite plus d'émotion et d'élévation. Vézelay est à la lumière ce que le miel est au sucre. Mstislav Rostropovitch y a enregistré l'intégrale des Suites de Bach pour violoncelle seul. "J'avais longtemps recherché l'endroit idéal, dit-il. Je l'ai rencontré à Vézelay, où l'architecture s'accord merveilleusement à Jean Sébastien Bach. Entrant dans la Madeleine, j'ai aussitôt compris ; ce serait là et nulle part ailleurs !" Site inscrit au patrimoine universel de l'UNESCO.

et bien d'autres encore....